Isoler sa maison par l’extérieur est un excellent moyen quand on ne veut ou ne peut pas le faire par l’intérieur.

En plus de ne pas engendrer de « lourds » et poussiéreux travaux à l’intérieur, elle permet d’embellir l’aspect extérieur en remplaçant avantageusement un ravalement.

Vous allez voir que ce type d’isolation, pas toujours bien accepté peut-être par manque de connaissance, révèle finalement une simplicité de mise en œuvre pour une efficacité certaine.

L’exemple exposé ici concerne juste le pignon exposé au nord-ouest d’une maison pas suffisamment isolée.

Du salon adossé à ce pignon émane une froideur/fraicheur désagréable l’hiver, à la différence du reste de la maison.

Le choix s’étant porté sur une isolation supplémentaire par l’extérieur, le choix du produit utilisé s’est porté sur le matériau d’isolation Efigreen.

 

Panneau Efigreen 60mm, Ep. 60 mm : R = 2,60 m².K/W

 

Voici la présentation du matériau par le fabricant :

L’isolant thermique EFIGREEN ITE est un panneau en mousse rigide de polyisocyanurate (PIR) de couleur beige parementée sur chacune de ses faces d’une feuille d’aluminium gaufrée de 50 μm.

Je peux vous dire de faire très attention lors de la coupe probablement nécessaire de quelques panneaux pour terminer de couvrir la surface à isoler.

En effet (comme je le dis souvent), la couche d’aluminium est suffisamment rigide pour avoir l’efficacité d’une… lame de rasoir.

Là, c’est mon pouce qui parle 🙁 (Ben oui… personne n’est parfait !)

 

Les panneaux s’emboîtent les uns à la suite des autres grâce à leurs profilés rainures-languettes pour assurer une continuité de l’isolation sans créer de ponts thermiques.

 

 

Une fois un panneau positionné, il est maintenu en place par une cheville à frapper spéciale isolation :

 

 

 

Lorsque toute la surface à isoler est couverte, les joints de panneaux peuvent être pontés par un adhésif aluminium afin d’améliorer l’étanchéité à l’air.

 

 

Pour pouvoir réaliser le bardage bois demandé pour l’habillage, il faut réaliser une structure porteuse.

Celle-ci est composée de tasseaux traités de section 29 x 45 mm, espacés de 60 cm, plaqués contre l’isolation et fixés dans la maçonnerie par des chevilles à frapper classiques.

Le perçage (mode percussion) s’effectue directement à travers le tasseau correctement positionné, pour traverser aussi l’isolant et attaquer la maçonnerie.

Bien entendu la longueur des chevilles est adaptée à la longueur des matériaux à traverser.

Une fois les tasseaux fixés, tout comme dans l’ossature bois, une grille anti-rongeurs est fixée en bas :

 

Particularité ici : un rebord de maçonnerie au niveau de la dalle, qui sera dissimulé par le bardage

 

Le bardage est fixé ici à l’horizontal, et un soin particulier est impératif pour le placement de niveau de la première lame :

 

 

 

 

La grille anti-rongeurs (vue de dessous), avec le bord inférieur de la première lame de bardage à gauche, assure aussi une ventilation interne du bardage

 

 

 

La fixation du bardage est assurée par des clous annelés en inox à têtes arrondies :

 

Ces clous permettent de maintenir efficacement le bardage en s’opposant à toutes déformations du bois dues aux conditions climatiques.

Les clous seront placés pour que la lame suivante vienne cacher la tête du clou de la lame précédemment fixée.

La première lame nécessitant deux clous (un en haut qui sera caché et un en bas – voir photo plus haut) au niveau de chaque tasseau, aura donc un clou visible en partie basse.

Les têtes visibles pourront être recouvertes d’une touche de peinture de la même teinte que le bardage.

Pour la découpe et la pose de la dernière lame de bardage, voyez l’article Comment poser vos dernières lames de lambris.

Si vous devez isoler un pignon en totalité, c’est à dire avec le triangle du pignon formé par les deux côtés de toiture, vous pouvez vous aider des articles similaires pour réussir la pose d’un lambris sur un pignon intérieur, partie 1 et partie 2.

 

Attention cependant quand on réalise le bardage d’un seul côté comme ici.

L’épaisseur créée par l’isolant + les tasseaux + le bardage, doit être dissimulée aussi par du bardage, et donc nécessite « un retour » sur les côtés visible sur la photo suivante :

 

 

Il est impératif d’anticiper ce « détail » lors de la pose de l’isolant et des tasseaux d’extrémités, en laissant l’équivalent de l’épaisseur du bardage pour que ce dernier arrive au même niveau que le crépis des autres côtés.

La finition des angles formés sera effectuée par des cornières, et l’espace disgracieux entre le bardage de retour et le crépis sera comblé par du mastic acrylique :

 

Cornière fixée par les mêmes clous que le bardage et début d’application du mastic

 

 

Têtes de clous de cornière peintes et mastic terminé

 

Au final, une isolation pas si difficile à réaliser 😉 !

 

 

Alors ? Ça vous tente ?