Réaliser des cloisons ou contre-cloisons en plaques de plâtre sur ossature métallique peut sembler chose facile, du moins pour ceux qui en ont déjà réalisées.

Cette apparente facilité est vraie, mais à condition de connaitre la marche à suivre et les points importants à respecter.

 

Pour ceux qui hésitent à se lancer, vous trouverez dans ce blog plusieurs articles pour vous guidez.

Dans celui-ci, je vais répondre à Christophe, pas moi bien sûr 😉 , un autre Christophe qui me pose cette question :

« … je dois réaliser une cloison pour doubler un mur extérieur dans mon grenier.

La cloison sera perpendiculaire à la pente de toit et viendra poser sur un plancher d’osb (lui même fixé sur le solivage).

Elle prendra donc la forme d’un trapèze.

Je me demandais quels étaient les avantages de réaliser ce type de forme complexe en ossature métallique plutôt qu’en ossature bois… (N’ayant jamais travaillé les ossatures métalliques, je suis un peu dubitatif) »

Une ossature bois peut effectivement être réalisée, en utilisant par exemple des chevrons.

Cette solution est à étudier, et à retenir si vous souhaitez habiller ce mur avec un lambris car ce dernier sera facilement pointé sur cette ossature en bois.

Mais si tel n’est pas votre choix et que vous envisagez plutôt de peindre ou de tapisser, la solution plaques de plâtre sur ossature métallique est certainement la meilleure solution.

Et une fois que vous aurez lu la suite, vous constaterez que ce n’est pas plus difficile malgré la forme particulière de ce mur 😉 !

Pour éviter les ponts thermiques, l’isolation retenue sera intercalée entre le mur et l’ossature.

Vous tracerez la position de la contre-cloison sur tout son pourtour (sol, dératellements, rampants et plafond).

Ensuite, fixez au sol le(s) rail(s) par vissage.

Cela ne posera pas de problème puisque vous avez des panneaux d’OSB.

Vous utiliserez aussi des rails pour les rampants et le plafond.

Vissez ces rails aux endroits où quelque chose se trouve derrière le placo existant (fourrures métalliques, tasseaux de bois).

Au niveau des dératellements, ce sera un morceau de montant qui s’insèrera dans les rails du sol et des rampants, comme ceci :

 

ossature-pignon-1

 

S’il vous manque des points de vissage parce que vous ne trouvez rien derrière le placo, utilisez de la colle PU en plus des vis que vous arrêterez de visser avant que la tête de vis ne touche le rail ou le montant.

Puis, tous les 60cm d’entraxe, vous ajouterez deux montants accolés et vissés ensemble dos à dos :

 

ossature-pignon-finie

 

La seule « complexité » dans cette opération consiste à couper le haut des montants suivant la pente du rampant de toiture.

Une fois tous les montants en place, vous « figerez » cette ossature en sertissant chaque jonction comme décrit dans Découvrez les bases du placo.

Il ne restera plus qu’à plaquer le placo 😉 !

Ah si, une info qui pourra peut-être vous être utile :

Quand on plaque sous les rampants de toiture, cela signifie que l’on est tout en haut de la maison 😉 .

Et qu’il y a peut-être un escalier à monter, voire un escalier qui tourne…

Et du coup, pour monter les plaques de plâtre, c’est pô bin fécil 😉 !

Sachez que les feuilles de placo existe en 60cm de large 🙂 , mais elles sont aussi presque aussi chers qu’une feuille entière 🙁 !

Prenez donc des plaques entières, passez un trait de cutter au milieu et repliez les feuilles sur elles-mêmes.

Ce sera moins encombrant à porter.

Il y aura juste un peu plus de bandes à faire…

Et si avant de faire ces bandes il y a des espaces à reboucher entre les plaques de plâtre, utilisez cette méthode et vous gagnerez un temps précieux en plus d’une efficacité redoutable : Comment reboucher facilement et rapidement joints et fissures

 

contre-cloison-finie