Récemment, on m’a demandé d’installer sur une ossature bois une fenêtre en PVC à volet roulant électrique intégré, et acheté chez…
Je ne nommerai pas la source d’achat, mais cette GSB (Grande Surface de Bricolage) est réputée pour ses prix bas et ses nombreux arrivages…
Ayant l’habitude de mettre en œuvre des ouvertures achetées chez des fournisseurs pour professionnels, je me suis mis en mode « maintenance » (c’est-à-dire très méfiant) avant même de commencer.
La pose en elle-même ne représente pas de difficulté particulière si ce n’est d’exiger la même rigueur que pour toutes poses, à savoir l’utilisation d’un niveau pour la rectitude de la mise en place, et le fameux joint compribande* pour parfaire l’applique et l’isolation entre le bâti de la fenêtre et le support.
* Un joint compribande est un joint mousse plat d’environ 3 mm d’épaisseur, vendu en rouleau, adhésif d’un côté, et qui se dilate jusqu’à 10 mm quelques minutes après la pose pour rattraper les imperfection entre le bâti et le mur. Tout le pourtour du bâti doit être en appui via ce joint. Le bâti quant à lui est fixé au support à l’aide de pattes de fixation métalliques.
La vigilance est de mise…
Là où il faut être particulièrement vigilant, c’est lorsque le raccordement électrique a été fait et que l’on s’apprête à tester le volet roulant.
Garder TOUJOURS le doigt sur l’interrupteur pour pouvoir stopper le volet au moindre bruit ou mouvement suspect, et surtout si le moteur fonctionne et qu’il n’y a pas de mouvement !
Il est en effet important de savoir que si le prix d’une fenêtre neuve est très (trop) intéressant, c’est qu’il y a un loup quelque part.
Les raisons possibles d’un prix très bas sont (z’avez vu, on dirait les nominations aux Césars 😉 ):
- Un défaut de fabrication (contrôle qualité insuffisant, plus facile de vendre au rabais que de recycler)
- Matériaux utilisés de faibles résistances mécaniques (faible épaisseur)
- Éléments constituants pas tous montés (Kit)
- Éléments constituants trop fragiles (sous dimensionnés, mal fixés, etc.)
- Réglages de fonctionnement non réalisés
- Peinture, traitements de surface de mauvaise qualité (s’écaille, se raille, ou se marque facilement
Cette liste est non exhaustive et pourrait être certainement complétée.
Et de surcroît, plusieurs points de cette liste peuvent être présents sur la même ouverture !
Les étapes à la première mise en route
Commencez par faire descendre le volet en appuyant sur le bouton de descente (évidemment !), tout en regardant le tablier.
Si celui-ci ne descend pas immédiatement, stopper aussitôt la descente afin d’éviter que le tablier ne se déroule dans le coffre en finissant par tout p… casser !
Dans ce cas de figure où le volet ne descend pas, regardez la sortie du tablier pour voir si le passage est libre.
Je n’ai jamais constaté, quelle que soit l’origine de l’ouverture, un tablier dont les brides de fixation à l’axe du moteur n’étaient pas en place.
En effet, le tablier est toujours remonté lors de l’achat, il a donc forcément été enroulé correctement.
Ceci dit, les lames peuvent bouger latéralement lors de la manœuvre, donc gardez l’œil bien ouvert et une main libre pour aider les lames à reprendre une position correcte pour continuer la descente.
Très souvent, et c’est le cas présenté ici, c’est la partie extérieur du coffre qui est cintrée vers le volet, qualité pas cher oblige 😉 , ce qui diminue le passage et empêche le tablier de passer.
Le problème, comment voulez-vous remettre droit un panneaux de PVC cintré ?
Et bien j’vais vous’l’dire 😉 !
Enfin… mieux, je vais vous montrer comment j’ai fait.
L’idée est simple, tirer le panneaux cintré vers l’extérieur pour l’empêcher de toucher le tablier.
Pour cela, un petit crochet Home Made (Fait maison en bon français 🙂 !) ferait l’affaire.
Donc, à l’aide d’une cisaille, j’ai taillé dans une chute de montant métallique pour placo une petite pièce en forme de crochet :



Ci-dessous et indiqué par la flèche, le coffre de volet cintré vers la première lame du tablier (en noir) :



Ce léger cintrage suffit à bloquer la descente du volet !
La petite pièce réalisée plus haut est mise en place pour corriger le défaut :

Une fois en place le volet peut descendre sans obstacle.
Toujours le doigt sur l’interrupteur, on vérifie que la descente continue jusqu’en bas.
Une fois tous les interstices des lames disparus, le volet doit s’arrêter environ 1 à 2 secondes après.
Pour être certain que tout est correct, il est bien sûr possible (même conseillé) de faire toutes les opérations précédentes avec le coffre ouvert et permettant de voir l’enroulement du tablier.
Du côté de l’arrivée électrique (coffre ouvert) se trouve le moteur muni de deux petites vis à 6 pans creux réglables à l’aide d’une (longue) clé Allen.
Cette clé, fournie avec le bouton de commande du volet, est à conserver, car une clé traditionnelle ne conviendra pas car trop courte pour atteindre les vis.
Ces deux vis de réglages, positionnées l’une au dessous de l’autre et espacées d’environ 6 cm, vous permettront de régler la fin de course du volet, en montée et en descente.
Et attention, la vis de réglage du haut règle… le bas !
Et la vis du bas règle… le haut !
Alors ? C’est pas logique ça 🙂 🙂 🙂 !!!