Nous avons eu l’occasion de voir dans 2 précédents articles, comment installer une porte dans une cloison en plaques de plâtre en cours de création, et comment faire disparaître une porte existante dans une cloison (non non, c’est pas avec un tour de magie 😉 ) !

Cette dernière opération étant « valable » aussi bien pour une cloison en plaques de plâtre qu’une cloison en briques et plâtre.

Comment intégrer un bloc-porte dans une cloison en plaques de plâtre

Comment condamner proprement une cloison avec du placo

Ici, l’objectif est de créer une ouverture pour installer une nouvelle porte, sachant que la cloison est déjà existante.

Et histoire de bien corser la problématique, il faut réduire au minimum les travaux et les salissures.

Ah, j’allais oublier, il s’agit d’une réalisation sur un local professionnel fermé une seule journée dans la semaine, donc… vous avez 8 heures !

Si vous avez déjà eu l’occasion de voir ou de monter un bloc porte, vous connaissez le profil du bâti et le mode de montage, rappelé dans ce schéma en vue de dessus :

Pour le choix de la porte, vérifiez avant l’achat que le bâti fait bien 72mm d’épaisseur (largeur représentée par les flèches vertes ci-dessus).

Ne soyez pas tenté par un bloc-porte dont le prix est faible, car il s’agit souvent d’un bâti pour cloison en briques plâtrières et dont la largeur ne fait que 65mm (voir l’article Pourquoi vous ne devez pas acheter de bloc-porte premier prix).

Avant de se ruer sur une scie à plâtre et de s’engager tête baissée dans l’ouverture de la cloison, il faut prendre le temps de réfléchir un peu, histoire d’éviter de sérieux déboires 🙁 !

La première chose à déterminer, c’est la position de la future porte.

Vous pourrez certainement avoir une idée approximative de son emplacement, mais c’est la structure métallique de la cloison qui aura le dernier mot quant à la position exacte, car je le rappelle, même si vous décidez de faire cela chez vous, moins vous aurez de « dégâts » (et donc de travaux), plus le sourire de satisfaction et la reconnaissance de votre moitié sera généreux 😉 …

Personnellement, j’utilise un aimant cylindrique récupéré sur un haut-parleur hs pour détecter la position des montants :

Cet aimant est suffisamment puissant pour être efficace à travers les 13mm d’une feuille de plâtre.

Lorsque j’ai détecté l’emplacement des montants qui sont espacés (normalement) tous les 60cm, je fais correspondre l’axe centrale du bloc-porte avec le milieu d’un double montants accolés :

Le petit rond noir, c’est mon aimant 😉 !

Mais avant (encore) d’ouvrir la cloison, il va falloir choisir entre 2 solutions d’installation de la porte.

Compte tenu de la forme en U du bâti (voir schéma en début d’article), on devra supprimer 1 bord ou les 2.

Le plus simple sera bien entendu de couper les 2 pour obtenir un bâti comme ceci :

Mais si vous préférez une meilleure tenue de la porte et un « plus » au niveau isolation, vous pouvez choisir de n’en couper qu’un seul, en gardant à l’esprit que le travail d’encastrement sera un peu plus long.

En effet, dans ce dernier cas, il sera nécessaire de recouper dans la plaque de plâtre l’équivalent de l’épaisseur du rebord conservé du bâti afin que ce bâti s’insère parfaitement dans l’alignement de la cloison.

C’est ce qui a été décidé ici :

Dans les 2 cas de figure, il faudra ouvrir la cloison à la dimension extérieure du bâti comme si les deux bords avaient été retirés.

On commence par tracer le contour du bâti, d’abord sur les côtés dont la cote est exactement la largeur du bâti (sans les bords), mais la partie supérieure sera tracée moins haute et corrigée ultérieurement.

S’il y a des éléments électriques à déplacer (PC, radiateur, etc…), on procède au démontage.

Ensuite en réalise une petite ouverture (un sondage sur un seul côté de la cloison), pour confirmer que l’emplacement est correct et voir si rien n’a été négligé :

Pour couper proprement les plinthes, utilisez si possible un outil comme celui ci : Le MultiMaster : découvrez un outil électroportatif fantastique

Ensuite, à l’aide d’une scie à plâtre, on découpe la première épaisseur de la cloison et on retire l’isolant :

Le double montant du milieu est coupé à l’aide d’une disqueuse.

En forçant un peu, les vis de fixations de ces montants sur l’autre plaque toujours présente finiront par venir 😉 !

Attention au passage de fils électriques comme on peut le voir sur la photo !

L’autre côté de la cloison (l’autre plaque de plâtre) sera découpée avec la même précision (pas de désaxage de la seconde ouverture par rapport à la première).

Il faudra donc utiliser une équerre plaquée sur le premier côté pour déterminer la position de l’autre :

Les fils électriques seront coupés (installation hors tension bien sûr) et rallongés pour contourner l’ouverture.

Pour le raccordement, utilisez des raccords rapides.

Quand les 2 côtés sont ouverts, il est important d’effectuer un test de passage du bâti (porte comprise), et corriger si nécessaire :

Sur la photo ci-dessus :

• le passage correct du bâti dans l’ouverture
• une loupe sur le haut du bâti dont un seul bord à été coupé (à l’aide d’une scie circulaire).
• la nécessité de recouper le haut de l’ouverture en fonction de la hauteur final du bâti (permettre l’ouverture de la porte pour cause de présence de parquet flottant)

On retire le bloc porte pour insérer et visser de chaque côté des montants recoupés à la hauteur de l’ouverture :

Une fois la hauteur du bâti déterminée et les « pieds » de ce bâti recoupés (un bâti neuf est toujours plus long que la porte), on replace l’ensemble pour déterminer la recoupe nécessaire de la partie haute des ouvertures en plaques de plâtre :

Après la découpe finale supérieure, un morceau de rail sera inséré et vissé (dans le même principe que les montants latéraux).

On replace cette fois définitivement la porte, et la fixation dans les montants et le rail supérieur sera effectuée par perçage et vissage par l’intérieur du bâti :

Les trous de fixation seront dissimulés par de la pâte à bois.

Il sera probablement nécessaire d’effectuer quelques retouches de mortier adhésif (MAP) et d’enduit pour dissimuler quelques espaces de coupes importants et les vis :

Ensuite, des champlats seront coupés et pointés pour la finition :

Enfin, si les deux pièces comportent un revêtement, ici du parquet flottant, il va bien entendu falloir en corriger l’absence sous la porte.

Si on a la chance d’avoir conservé quelques lames, on découpera la forme diminuée d’environ 5mm pour autoriser la dilatation, sinon une lame de parquet différente mais assortie fera l’affaire.

Pour une belle finition, un mastic acrylique sera appliqué et lissé autour du morceau de parquet (sans trop de profondeur, toujours pour autoriser la dilatation) :

Il restera un « coup » de peinture, et le tour sera joué 🙂 !