La théorie est faite (voir la première partie de cet article), passons maintenant à la pratique.
La hauteur du futur plafond ayant été déterminée, la première chose à faire est de tracer son emplacement au mur sur toute la périphérie de la pièce.
J’ai déjà eu l’occasion de parler de l’utilisation de la règle et du niveau à bulle, et je vous déconseille vivement son utilisation dans le cas d’un trait de référence qui se reboucle sur lui-même comme cela doit être le cas ici, car le niveau à bulle n’est pas suffisamment précis.
Si vous l’utilisez, vous n’arriverez pas à revenir sur votre premier tracé une fois avoir reporté votre règle et votre niveau à bulle sur chaque mur (Voir l’article Votre niveau à bulle peut vous jouer des tours !).
Pour un investissement raisonnable d’environ 60 €, il sera donc préférable d’utiliser un niveau laser simple.
Quand le tracé sera terminé, on fixera une cornière sur ce tracé :
Bon, ok, ça c’est fait, mais maintenant, comment fait-on si la pièce n’est pas un rectangle parfait, mais un rectangle avec un couloir devant recevoir un panneau d’éclairage.
Si la pièce avait été un rectangle, le calepinage aurait donné cette disposition idéale (avec la cornière représentée autour) :
Mais pour une pièce avec un couloir, voici le calepinage retenu, avec les emplacements des panneaux d’éclairages :
Ben ? T’avais dit qu’il fallait que les coupes qui commencent et qui terminent devaient avoir les mêmes dimensions ?
C’est vrai dans le cas du rectangle classique.
Mais le panneau d’éclairage du couloir doit être bien centré dans la largeur pour une raison évidente d’esthétique, mais aussi d’efficacité d’éclairage.
Une fois le couloir et son panneau centrés, il est vrai que les coupes latérales dans la grande largeur de la pièce ne sont plus les mêmes.
Mais cela ne choque pas, de part le positionnement des 4 autres panneaux.
Autre point, il peut être retenu de démarrer le couloir par une dalle entière (en haut sur le dessin) et laisser une coupe unique à l’opposé de la pièce (en bas du dessin), car répartir cette coupe équitablement en 2 pourrait donner deux coupes trop petites, ce qui ne serait pas du plus bel effet (des coupes trop petites de moins de 5 cm sont à éviter – sauf contrainte).
Vous voyez donc que la théorie c’est bien, mais que cette théorie doit être adaptée à différentes contraintes techniques et visuelles.
Le montage du plafond
Le calepinage réglé, passons au montage des éléments de structure.
D’abord la fixation des porteurs espacés de 120cm les uns des autres.
Pour cela on utilise des suspentes réglables.
Ces suspentes s’accrochent au plafond grâce à des chevilles rapides de suspension :
Elles tiennent leur nom du simple perçage nécessaire à leur introduction (après le perçage on place la cheville dans le trou, quelques coups de marteau et le tour est joué 😉 ! ).
Je vous conseille, pour des chevilles de diamètre 8mm et un plafond en poutrelles et hourdis (parpaings de plafond), un premier perçage à 6mm en percussion, suivi d’un agrandissement à 8mm sans le mode percussion.
En effet, un perçage direct à 8 mm en percussion dans un hourdi va provoquer l’éclatement intérieur du parpaing autour du perçage et réduire l’épaisseur de matière nécessaire à l’accrochage de la cheville (voyez l’illustration dans l’article « Matériaux pleins matériaux creux, découvrez la cheville professionnelle polyvalente« .
Comme ces chevilles disposent d’un trou à leur extrémité, la suspente est facilement et rapidement mise en place.
Les porteurs seront en appui léger sur les cornières, car n’oubliez pas que ce sont les suspentes qui font le travail de soutien :
Les porteurs (et les entretoises aussi d’ailleurs) sont munis de trous permettant d’accrocher les suspentes :
On accrochera la suspente d’un côté ou de l’autre du losange, au choix 😉 !
Les trous en forme de losange permettent l’insertion des entretoises (l’une croisant l’autre dans un losange).
A l’introduction de l’extrémité d’une entretoise dans un losange, un « clic » se fait entendre, idem à l’introduction de la seconde entretoise qui complète le losange et termine le « croisement ».
Ces losanges sont espacés tous les 10cm, ce qui permet d’agencer la structure suivant le calepinage réalisé auparavant.
Note : J’ai oublié de préciser que pour couper à la bonne longueur les porteurs et les entretoises, une simple cisaille à placo suffit.
Quand la structure du plafond est terminé, il n’y a plus qu’à combler chaque carré avec une dalle décorative ou avec un panneaux lumineux :
Pour couper les dalles décoratives, une règle et un cutter font parfaitement l’affaire 🙂 !
L’exemple du couloir avec le panneau lumineux bien centré dans la largeur :
Dites… ça vous dirait un p’tit plafond d’ce type dans vot’ bureau ? 😉