Si vous ne voyez pas  ce qu’est un plafond suspendu en dalles décoratives, je sais malgré tout que vous en avez déjà vu.

Ce type de plafond équipe en général tous les locaux administratifs d’entreprises, les salles d’attentes, les hôpitaux, et j’en passe.

On les reconnaît par les quadrillages typiques qui les composent et la blancheur des dalles.

Autre particularité, les dalles cèdent par endroit leur place à des carrés de lumière, composés « avant » de 4 tubes néons, et maintenant remplacés par des panneaux à leds donnant l’impression de puits de lumière.

Vous voyez, vous connaissez 😉 !

Alors, pour reprendre une expression bien connu des journalistes scientifiques :

Comment ça marche ?

Derrière une esthétique indéniable, quelques points importants sont à respecter si l’on ne veut pas avoir un résultat déplorable.

Mais avant de voir ces points, pourquoi réalise t-on un plafond suspendu et de quoi se compose t-il ?

 

Pourquoi un plafond suspendu ?

Les locaux d’entreprises ont une hauteur supérieure aux 2,50m standards, en moyenne 3m.

Réaliser un plafond suspendu permet à la fois de rabaisser cette hauteur et d’obtenir un beau visuel, mais aussi permet de dissimuler tous les réseaux électriques, informatiques, et d’eau.

Ces réseaux sont aussi très facilement accessibles pour leur maintenance grâce aux dalles décoratives qui sont amovibles 🙂 !

 

De quoi se compose un plafond suspendu ?

Schéma de principe d’assemblage d’un plafond suspendu (hors cornières et coupes périphériques)

 

Le principe :

Tout d’abord, sur toute la périphérie du futur plafond, on fixe une cornière qui assurera une jonction et une finition esthétique avec les murs.

Puis, en appui (léger) sur les cornières, vient l’élément primordial, le roi, celui qui dirige tout et qui supporte tout le plafond, j’ai nommé « le porteur ».

D’une longueur de 3,60m, ses extrémités symétriques peuvent se clipser sur un second porteur afin de doubler la longueur, et ainsi de suite.

Donc, pas de limite 🙂 !

Bien entendu, on coupe le dernier à la longueur désirée 😉 .

Pour que le porteur exécute son rôle de porteur, il est accroché à la dalle du « vrai » plafond… par un crochet, réglable facilement en longueur.

Ces crochets se nomme « suspentes » :

 

 

Les porteurs sont espacés parallèlement de 1,20m les uns des autres.

Les suspentes des porteurs étant de véritables crochets, c’est-à-dire qu’ils peuvent se balancer sur leurs fixations, il est inutile de chercher la perfection d’écartement de 1,20m au millimètre près !

Même une erreur de + ou – 1,5 cm se rattrape aisément grâce au réglage de la longueur des suspentes.

Une fois les porteurs en place, on rigidifie leurs positions en clipsant perpendiculairement entre chaque porteur des entretoises de 1,20m de longueur (d’où l’écartement des porteurs 😉 ).

Mais attention, pas n’importe comment.

On commence d’un côté, et on continue de ce même côté, afin d’avoir toujours la possibilité de « jouer » un peu sur l’écartement nécessaire à la mise en place de ces entretoises.

Ces entretoises « de 120 » sont placées tous les 60cm les unes des autres, sauf peut-être quand le plafond touche les murs (nous verrons cela plus loin).

Enfin, quand toutes les entretoises de 120 sont mises en place, on termine l’ossature en ajoutant des entretoises de 60cm entre les entretoises de 120.

Quand cette ossature à base de carrés de 60 cm x 60cm est terminée, il n’y a plus qu’à placer les dalles (par le haut) dont les dimensions sont prévues pour se placer parfaitement dans ce quadrillage 🙂 .

Voilà, vous connaissez la théorie.

Maintenant, passons à la pratique.

Mais avant de commencer, nous allons reporter les dimensions de la pièce sur une feuille de papier afin de réaliser un calepinage.

Il a dit quoi là ?

Oui, bon, enfin… une mise en page… du plafond… pour qu’il soit beau… enfin j’veux dire, équitablement réparti.

T’as pas plus simple ?

Si !  : il ne faut pas avoir une dalle entière qui commence et une demi (par exemple) qui termine, c’est pas beau.

Donc on fait un calcul, je veux dire, on s’arrange pour qu’une coupe commence et une coupe de même dimension termine, c’est plus joli !

Ben tu vois quand tu veux…

Le calepinage

Réaliser le calepinage de votre futur plafond suspendu sur une pièce rectangulaire est relativement simple.

C’est le même principe que pour le carrelage ou la faïence, voyez pour cela l’article Réussissez la pose de votre faïence.

Appliqué à notre plafond suspendu, le calepinage doit être calculé dans la longueur ET dans la largeur.

Mais dans la réalité, il peut y avoir des pièces avec des angles rentrants, des couloirs intégrés, et des panneaux lumineux d’un certain poids à intégrer dans des endroits bien précis.

Il faut donc prendre en compte tous ces détails pour à la fois obtenir une mise en page esthétique et un soutien correct des panneaux lumineux.

On se rendra compte que des concessions sont parfois nécessaires pour « satisfaire » efficacement tout ce petit monde…

Nous allons voir cela dans une réalisation agrémentée de photos.

A suivre…