Whouaaaaa ! Ça va Christophe ?

Tu te sens pas bien ? T’as pété un câble ?

Non non, j’vous rassure, tout va bien 🙂 !

Bon, c’est vrai qu’il ne faut pas s’imaginer qu’on va mettre des charnières en haut d’un mur pour le pivoter au plafond.

Serait naïf celui (celle) qui croit ça 😉 !

Mais… à y regarder de plus près, l’image d’un mur au plafond n’est pas fausse…

Bon, explique-nous, parce sinon on va être obligé de passer au Doliprane pour cause de migraine !

Ok. Lorsque qu’on réalise un plafond sur une toute nouvelle réalisation (aménagement d’une nouvelle pièce ou d’une extension), lorsque la structure est visible et saine on a généralement recourt à la technique des suspentes et des fourrures, comme je l’explique dans les articles Réalisez un plafond en plaques de plâtre (partie 1) et Réalisez un plafond en plaques de plâtre (partie 2)

Mais dans certaines configurations, ce n’est pas toujours possible, ni facile.

Dernièrement, Alexandre (qui se reconnaîtra 😉 et que je salue), me laissait ce commentaire :

Bonjour,

Merci et bravo pour la qualité des tutos !

Je dois refaire un plafond de salle de bain.
Ma maison est ancienne, le plafond à l’air d’être fissuré compte tenu des plis que l’on voit dans la fibre qui le recouvre !
Le plafond est haut, et je pense le refaire en placo en l’abaissant un peu.
C’est là que je m’interroge… comment fixer mes rails ?

Cornière aux murs ? Suspente ? mais je n’ai rien d’apparent…
Déposer l’ancien plafond ou juste faire des trous en cherchant les solives pour fixer les suspentes ?

Merci d’avance de votre avis.

La solution est à la fois plus simple et plus rapide que la technique des suspentes et des fourrures, et vous allez voir, en parfaire adéquation avec le titre 😉 !

Ha, ha, qui a dit que j’étais zinzin 😉 ?

Pour commencer, il faut prendre les mesures de la pièce dont on veut refaire le plafond.

Nous allons créer une ossature horizontale en rails et montants, dans le même principe que pour une cloison intérieure verticale, à une première différence près que l’écartement entre les montants peut varier en fonction de la largeur, plus précisément de la portée du plafond à réaliser.

En fonction des mesures de la pièce prises précédemment, on placera les montants dans la largeur de la pièce, pour laisser les rails sur la longueur.

Les rails et les montants simples seront percés et fixés aux murs, en suivant bien entendu une parfaite horizontalité 😉 !

Voici une illustration du principe :

L’autre différence notable par rapport à une cloison verticale, c’est que les plaques de plâtre seront fixées perpendiculairement aux montants :

Ma tendance est de toujours utiliser des montants accolés dos à dos, même si parfois ce n’est pas une obligation.

Je fais cela pour une question de solidité, mais aussi pour une question d’ordre technique, à savoir qu’il est plus facile le cas échéant de placer et d’immobiliser un isolant à l’intérieur de montants qui se font face, et plus facile de réaliser la jonction des plaques.

Si vous aimez le travail de qualité, je vous conseille de faire de même 😉 !

Maintenant que vous avez le principe, il faut savoir comment dimensionner cette ossature et l’écartement des montants en fonction des dimensions du plafond à réaliser.

Les montants existent en 3 largeurs : 48mm, 70mm et 90mm.

L’écartement entre montants (simple ou double) qui est de 60cm pour une cloison verticale, peut toujours être de 60cm mais peut aussi être réduit à 40cm.

Voici un tableau récapitulatif si vous utilisez des montants accolés :

Exemple de lecture du tableau : si vous avez une largeur de plafond de 3,55m (Portée entre appuis), vous utiliserez des montants de 70mm de large (M70), que vous placerez tous les 40cm (0,40) d’entraxe.

Les montants accolés dos à dos sont vissés entre eux tous les 30cm comme expliqué dans l’article Découvrez les bases du placo.

Si la largeur du plafond dépasse la longueur maximum des montants, ces derniers devront être décalés pour recevoir le complément (un autre morceau de montant) :

L’avantage de créer un nouveau plafond avec cette méthode, permet de ne pas toucher à l’ancien, surtout s’il est impossible de connaître la composition ni sa structure.

En plus d’obtenir un plafond tout beau tout neuf, cela permet aussi d’ajouter un isolant au dessus de la structure métallique, des spots, des guirlandes… mais non, par des guirlandes 😉 !

Voilà, maintenant vous savez ( et Alexandre aussi 🙂 ) comment rénover un plafond sans être obliger de faire tomber l’ancien ni chercher à s’accrocher dessus ! (non, pas vous, la structure 🙂 !)

Vous aimerez peut-être aussi :

Placo contre bois : la finition parfaite ! Réalisez un plafond en plaques de plâtre (partie 2/2) Réalisez un plafond en plaques de plâtre (partie 1/2) Comment réussir une retouche de plâtre