Quand on est bricoleur et que l’on aime faire soi-même ses travaux, aussi bien pour la qualité que l’on souhaite y apporter que pour les économies réalisées, on est forcément amené un jour ou l’autre à vouloir (ou devoir) investir dans du matériel.

Dans le domaine de la maçonnerie, faire ses gâchées manuellement dans une brouette a ses limites, surtout si cette opération doit se répéter à de nombreuses reprises.

Investir dans une petite bétonnière est devenu accessible, et permet non seulement de gagner un temps précieux, mais aussi (et surtout) d’arrêter de se casser les reins et les bras à malaxer à la pelle.

En ce moment, je me sers d’une bétonnière électrique, et vous savez quoi ?

Elle est âgée de presque 40 ans !

Oui oui, vous avez bien lu, c’est bien la vérité !

Mon père vient de me la donner.

On ne le dira jamais assez, avant on fabriquait des choses beaucoup plus solide que maintenant.

Appliqué à une bétonnière, qu’est-ce qui fait que celle que je viens d’acquérir a traversé les ages en restant opérationnelle ?

Principalement, c’est la qualité de la crémaillère, cette couronne dentée autour de la cuve et responsable de la rotation de cette dernière via l’entraînement du moteur.

Il y a 40 ans, les crémaillères étaient en acier.

Et des engrenages en acier, c’est solide !

Aujourd’hui, les crémaillères sont en nylon !

Du plastique quoi 🙁 !

On imagine bien qu’avec un tel matériau, entre les efforts énormes appliqués aux dents de cette crémaillère, les différences de températures en fonction des journées d’utilisation, les grains de sables qui se promènent et s’écrasent dans les engrenages, et j’en passe, tout ça ne fait rien pour améliorer l’espérance de vie de notre bétonnière.

Quand on voit déjà qu’une simple roue de brouette coûte plus cher qu’une brouette complète neuve, imaginez essayer de remplacer une crémaillère en nylon…

En supposant bien entendu que cela soit possible, ce qui est moins sûr.

Comme on ne peut pas (pour le moment) forcer les fabricants à faire du matériel qui dure vraiment, voici un conseil (une astuce ? une évidence ?) qui vous permettra, en vous mettant en quelque sorte à la place de la bétonnière 😉 , d’augmenter considérablement l’espérance de vie de votre bétonnière (ben oui, fallait bien que je reprenne le titre, ça fait bien 😉 !)

Voici comment faire :

Trop de personnes utilisant une bétonnière remplissent celle-ci avec le sable, le ciment, le gravier si c’est pour du béton, ou vident les sacs de mélange prêt-à-l’emploi, pour ensuite se décider à allumer la bétonnière pour la mettre en rotation.

Quelle erreur !

Ben quoi ? Tu fais comment toi ?

Avez-vous essayé de faire tourner à la main une cuve de bétonnière pleine ?

C’est terriblement difficile voire impossible puisque tout le poids est vers le bas de la cuve.

Quand vous mettez en route le moteur, il a la même difficulté à lancer la rotation.

Et qui c’est qui morfle ?

Mécaniquement c’est la crémaillère, avec le risque de voir les dents en nylon se pé… se briser !!

Mais le moteur souffre aussi : échauffement des bobinages, étincelles majorées sur les charbons, etc.

Pour éviter cela et avoir la chance de voir vieillir votre bétonnière en même temps que vos travaux (et vous aussi 😉 ), commencez par mettre en route votre bétonnière quand elle est encore vide.

De cette façon, aucune force additionnelle ne s’exerce sur les éléments qui la composent.

Ajoutez ensuite le sable, le ciment, les graviers si nécessaire et l’eau, et doser cette eau jusqu’à obtenir la consistance souhaitée.

L’ordre dans lequel vous ajouterez sable, ciment, graviers et eau importera à chacun.

Quand le mélange est prêt à être utilisé, vous le verserez dans votre brouette ou le réceptacle de votre choix, ensuite vous pourrez stopper votre bétonnière (ou la nettoyer avant de l’éteindre si vous n’en avez plus besoin).

Procéder à chaque fois de cette façon et votre bétonnière vous remerciera 😉 !!

Bonne vacances à tous… 🙂 🙂