Une porte à galandage est une porte coulissante qui se rétracte à l’ouverture à l’intérieure d’une cloison.

Son gros avantage est le gain de place engendré puisqu’il est possible d’aménager immédiatement de chaque côté de l’ouverture.

L’inconvénient, c’est que les bâtis préfabriqués pour créer ce type d’ouverture dans une cloison en placo manque sérieusement de rigidité.

Il est en effet facile de comprendre que si une solide cloison en placo nécessite 60 cm d’entraxe entre ses doubles-montants accolés, ne pas avoir de montant à l’intérieur du bâti à galandage sur une largeur de 73 cm (pour permettre la rentrée d’une porte de dimension moyenne) laisse les feuilles de placo trop « flottantes » à mon goût (même si une ossature métallique les maintient en place).

Un appui sur les côtés du galandage démontre ce flottement et ce manque de rigidité.

Ceci dit, il en va à chacun de faire son choix.

Dans notre cas de figure ici présenté, une séparation dans un garage est nécessaire.

Afin de conserver un maximum de place, le système de porte à galandage est retenu, mais pour assurer une solidité des parois dans un garage ou l’attention et les précautions sont moindres que dans le reste de la maison, le choix de la cloison s’est porté sur une ossature bois.

Voyons cela en détail 😉 …

Pour mieux comprendre ce que l’on va obtenir comme cloison, voici en plus grand l’image de l’ossature qui illustre cet article :

 

L’ossature avant mise en place des parements (lambris, panneaux, etc.)

 

L’ossature bois est composée de chevrons de section 63 x 43 mm.

Cette ossature sera suffisamment rigide et solide, et acceptera sans broncher les chocs (à conditions quand même de ne pas abuser 😉 )

On commencera par tracer au sol l’emplacement de la future cloison et de sa porte.

La largeur du passage au niveau de l’ouverture sera inférieure d’environ 4 cm que la largeur totale de la porte.

Par exemple si la porte retenue fait 83 cm de large, vous laisserez un passage entre les 2 montants de 79 cm :

 

 

Pourquoi 4 cm ?

Comme je l’ai sous-entendu précédemment, c ‘est une cote approximative et vous pouvez mettre 5 ou 6 cm.

Au delà ce serait une perte de passage au niveau de l’ouverture.

Réduire l’ouverture de 4 cm permet à la porte en position fermée d’être maintenue à la verticale et de ne pas sortir de la cloison.

S’agissant d’une porte coulissante, le kit de montage que l’on verra plus tard comprend une pièce en plastique en forme de T inversé qui sert de guidage sous la porte.

Cette pièce se place se place au sol à l’endroit où la porte en position fermée est maintenue dans l’ossature par les 4 cm de « réserve » vu précédemment.

On y reviendra 😉 …

Le principe général de cette cloison à galandage est de monter 2 ossatures en chevrons et de laisser un espace suffisant entre ces 2 ossatures pour permettre à la porte de s’y rétracter.

Comme vous le devinez sur les photos précédentes, la lisse basse (le chevron posé au sol) est fixé sur sa grande largeur, à savoir sur ses 63 mm (plus simplement dit : chevron posé à plat 😉 ! )

Pour cette fixation, des chevilles à frapper de longueurs adaptées seront utilisées :

 

 

Le perçage se fait à l’aide d’un perforateur (en mode percussion) et équipé d’un foret béton, en traversant directement le chevron pour attaquer la dalle.

Non non, ce n’est pas une méthode de bourrin, je vous assure que j’ai de l’éducation 🙂 , mais il faut savoir que le bois se laisse aisément traverser par un foret béton, et cela vous permet de gagner un temps précieux tout en faisant un travail de qualité.

Seule précaution, en utilisant cette méthode, je vous conseille une fois le perçage effectué de mettre en place d’abord la cheville en plastique seule, et seulement après la vis à frapper :

 

D’abord la cheville…

 

… ensuite la vis à frapper

 

Pourquoi pas les 2 d’un coup comme le ferait Rambo ?

Parce qu’un foret béton perce peut-être le bois, mais pas aussi nettement qu’un foret… bois !

Il y a donc quelques imperfections dans le perçage du bois et des éclats à la sortie du foret entre le bois et le béton.

Lors de la mise en place des chevilles à frapper complètes (cheville + vis), toutes ces imperfections réunies peuvent (souvent) provoquer dès les premiers coups de marteau l’insertion de la vis dans la cheville avant l’insertion complète de la cheville dans le chevron 🙁 !

Et ça c’est pas bon du tout 😉 !

Quand le chevron au sol est fixé, il faut procéder à la fixation de son petit frère au plafond, en s’assurant bien entendu que l’aplomb soit parfait 😉 !

Ensuite on procède à la coupe des chevrons qui serviront de montants, et on les fixe tous les 50 cm d’entraxe :

 

Le premier montant est fixé au mur (ici à gauche), et les suivants en respectant l’entraxe

 

La fixation des montants sera assurée par des vis biaises, c’est-à-dire vissées à l’oblique :

 

Note : il y a ici qu’un seul montant. C’est un défaut dans la coupe du chevron qui laisse penser qu’il y en a 2 😉 ! (et c’est pas de ma faute, on me l’a vendu comme ça  !)

 

Sauf coup de chance exceptionnel, le montant au bord de l’ouverture de la porte aura certainement un entraxe inférieur à 50 cm, comme c’est le cas ci-dessous une fois un premier côté d’ossature  terminé :

 

Un p’tit peu d’pub au passage pour DeWalt 😉 !

 

Ouh là là, ça commence à faire long comme article, et puis de toutes façons on vient de m’appeler pour passer à table… 😉

Oh l’autre… l’excuse à 2 balles !

 

Je vous retrouve bientôt pour la suite 🙂 …